Les élus régionaux EE nous ont communiqué un quatre pages qui sur toutes les régions concernées par le projet SEA (les LGV Bordeaux Tours, Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Hendaye et Limoges-Poitiers) affirment des positions que défend le Collectif Val de Garonne Lomagne, à savoir : rechercher dans le contexte actuel à voir s’il n’est pas plus judicieux de faire rouler le TGV sur la ligne actuelle AMELIOREE que sur une LGV. Oui, il faut réduire le temps de trajet Toulouse-Bordeaux mais en cherchant d’autres moyens que la LGV. Et par ailleurs le choix du PPP est largement remis en question.
Il y a eu un échange d’informations autour de ces points, en particulier la référence à la position du Sénat, reprise dans le quatre pages EE, comme quoi il faudrait plutôt se pencher sur les trains de proximité que sur les LGVs.
Concrètement, comment permettre un développement du débat ?
Le Collectif avait demandé tous les éclaircissements possibles quant à la prochaine séance du Conseil régional du 20 décembre qui va décider du vote du budget 2011. Ils nous ont été donnés : le budget consacre une ligne à la LGV (la part annuelle du vote de 102 millions d’euros) et sur ce point les élus EE vont proposer un amendement pour que cet argent reste en affectation de paiement, et ne passe donc pas en crédit de paiement, une subtilité qui a son importance. Dans le premier cas, l’argent reste dans les caisses en attente d’explications plus claires. Dans l’autre cas, l’argent est prêt à être mis en paiement aux dates décidées par les autorités et le débat sur ce point est clos.
Or il ne peut pas être clos car ce vote financier n’est qu’un volet d’un point plus global : la signature de la convention juridique de financement RFF-Vinci. Les Régions Aquitaine et Poitou-Charente ont voté cette convention ce qui n’est pas le cas de Midi-Pyrénées qui attend des garanties pour que dans la foulée de Bordeaux-Tours, le chantier de Bordeaux-Toulouse s’engage.
L’idée est donc de faire monter l’opposition des départements limitrophes à Toulouse (position plus facile que sur Toulouse même) qui, s’ils ne paient pas, bloquent le processus, la région Midi-Pyrénées refusant de son côté à jouer les pompiers et à payer pour les absents.
Nous avons évoqué un possible regroupement des élus qui pourraient appuyer la démarche engagée, comme c’est le cas en Lot et Garonne ou dans le Sud-Gironde.
Si, au-delà des élus EE, d’autres se manifestent dans ce sens, ce projet pourrait être étudié mais pour le moment, en Midi-Pyrénées, ce mouvement d’élus n’est pas en pointe. Il existe cependant des maires isolés de diverses tendances qui sont connus comme favorables au TGV sur les lignes existantes améliorées.
Parmi les informations échangées notons le refus de Charles Marziani, vice-président aux transports, de permettre à une élue d’accéder à l’étude de RFF sur les lignes existantes sous prétexte d’une clause de confidentialité signée par ailleurs. Cette clause existe mais seulement sur la question des financements (elle est totalement anormale) et non sur la question des études. Il est inadmissible de constater qu’un organisme comme le Conseil régional qui a participé au paiement de l’étude de RFF ne puisse avoir accès à une partie de cette étude… si elle existe.
Nous notons aussi que dans le Lot des élus s’opposent à la LGV, sachant très bien que l’argent qui sera englouti sur cette infrastructure, signe la mort de la ligne POLT. Il reste à savoir comment cette colère se manifestera au moment de voter pour ou contre le financement de la LGV Tours-Bordeaux à Cahors, Rodez ou ailleurs.
Comme nous l’avons indiqué depuis le début, nous suivrons l’évolution du dossier, de la réflexion et des propositions et nous ferons connaître les engagements de chacun.
Collectif Val de Garonne Lomagne